Le sorceleur, le sang des elfes - Andrzej Sapkowski

 

Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu'elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l'enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l'antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l'ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s'emparer d'elle et n'hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins...


Couverture de « Le sorcellerie, tome 3 »

Mon avis

Avec ce troisième tome, on entre enfin dans l'histoire principale tandis que les deux premiers tomes n'étaient composés que de petites histoires indépendantes les unes des autres. La lecture de ces deux premiers tomes n'est pas complètement inutile puisque cela permet de s'y retrouver plus facilement dans ce tome-ci. Malgré cela, par moments, cela reste quand même compliqué de se souvenir de tous les personnages et de toutes les intrigues mais cela est assez commun aux sagas fantasy et fantastique...

Nous suivons désormais Ciri, plus que Geralt, dans sa formation en tant que sorceleuse, adepte et enfin magicienne. Le personnage de Ciri a bien évolué depuis le deuxième tome ce qui n'est pas pour déplaire. Cependant, je n'ai ni reconnu le personnage de Geralt ni celui de Yennefer tant dans leurs actes que dans leur personnalité. Geralt, ici, paraît fade, sans volonté propre et ne servant qu'à tuer tandis que Yennefer est une femme méchante et cruelle. La seule chose que je retrouve et qui me déplaît assez, c'est la quasi-indestructibilité de Geralt. C'est toujours le plus fort, face à n'importe qui... Un héros qui a des compétences et qui est spécial, d'accord, un héros au-dessus de tout sans failles, je trouve ça moins intéressant...

La distanciation par rapport à Geralt permet de rendre l'ouvrage un peu moins sexiste ce qui donne une bouffée d'air frais. Cependant, on sent vraiment la difficulté de l'auteur (masculin) de faire exister des personnages féminins. La première partie de ce livre était pénible tant Triss Merigold et Ciri paraissaient stupides et les dialogues étaient incroyablement ridicule. Tristement, ce ridicule ne quittera pas complètement le roman ("Geralt avait un regard mauvais, vraiment mauvais. Il était féroce."). 

Si, vous aussi lecteur.trice, vous vous attendiez à voir enfin l'histoire avancer, après deux tomes qui ne sont pas essentiels, vous risquez d'être quelque peu déçu.e. Il n'y a pas grand chose qui se passe en réalité si ce n'est la formation de Ciri et il n'y a aucun suspense.  On nous annonce une grande guerre et que la paix actuelle ne tient qu'à un fil mais on attend encore du concret. La fin se termine un peu de façon molle, on ne ferme pas ce livre en ayant hâte de dévorer le prochain tome. 

Pour ma part, je vais encore m'accrocher, plus pour mon amour de la série Netflix (que j'ai regardé entre-temps) que pour les livres en eux-mêmes. Si le quatrième tome ne s'avère pas plus intéressant, je pense malheureusement abandonner cette saga et me contenter des prochaines saisons sur Netflix. 




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