L'énigme de la chambre 622 - Joël Dicker

 

Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais.

Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire.

Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?

Couverture de « L’énigme de la chambre 622 »

Mon avis


La première fois que j'ai découvert Joël Dicker, c'était en lisant "La disparition de Stéphanie Mailer". Ce roman m'avait vraiment conquise et j'ai eu envie aussitôt de lire un autre livre de cet auteur. Je me suis alors tournée vers "Le livre des Baltimore". Ce fut un des rares livres dont j'ai abandonné la lecture tellement je n'avais pas accroché à l'histoire. En ouvrant "L'énigme de la chambre 622", j'étais mitigée : soit j'allais adorer, soit je le détesterais". Ce fut un coup de coeur. 

Les premières pages m'ont évoqué le film "Shining" de Stanley Kubrick : un hôtel gigantesque et luxueux, perdu dans les montagnes suisses, dans un paysage enneigé. La comparaison s'arrête là. Moi qui croyais que le roman tournerait autour du paranormal, j'avais complètement fait fausse route. 

Ici, le mystère se situe autour d'une bonne dizaine de personnages principaux ainsi qu'un triangle amoureux composé de Lev, Anastasia et Macaire. L'histoire amoureuse est touchante, ponctuée par des non-dits, de la jalousie et de la vengeance. Le roman s'ancre principalement dans le monde hôtelier et le monde bancaire, qui ne m'attirent pas de prime abord, et, pourtant, j'ai tout de suite accroché. 

Tous les personnages ont leur raison d'être et Joël Dicker n'hésite pas à prendre le temps de donner un passé, des motivations et des ambitions a chacun d'entre eux. Certains sont redoutables et d'autres sont de parfaits nigauds mais ils sont tous empreints d'un grand réalisme. 

Dicker ne se contente pas de raconter l'histoire au moment du meurtre et des années après les faits. Il bascule sans cesse dans la chronologie. À la fois, ça donne une dynamique vraiment intéressante au roman, on a peu l'habitude d'être ainsi ballotté de droite à gauche dans le temps. Cela permet aussi d'éviter de découvrir trop vite le mystère. Même si à certains moments on peut deviner certains rebondissements, ces derniers sont tellement bien amenés que ce n'est pas dérangeant. D'un autre côté, je crois qu'il faut lire ce livre en continuité  car, si on arrête la lecture ne serait-ce que de quelques jours, le lecteur risque d'être perdu. 

La seule chose qui m'a quelque peu déçue était l'hommage qu'a rendu Dicker à son éditeur au travers de son personnage principal. Ça n'apporte rien à l'histoire et j'ai trouvé ça un peu niais. 

Malgré ça, "L'énigme de la chambre 622" a vraiment été pour moi une superbe découverte, c'est un pur chef-d'oeuvre de la littérature.  

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